mercredi 28 septembre 2011

La beauté fragmentée des choses



Aziz Benja serai- il un artiste qui bouscule notre regard que nous portons sur l’art auquel nous nous sommes habitués. ? Question qui nous interpelle car dès que nous approchons de ses toiles, nous nous rendons compte que cet artiste nous propose tout un univers habité par le détail. Un thème qui lui est cher et qu’il explore à fond pour nous dire l’envers ou le sens des choses.


« Je cherche à montrer ce que l’on ne regarde pas forcement », semble nous dire l’artiste. Pratique réflexive nous dirons à notre tour, quand nous nous approchons de ces œuvres. Ce qui est pour nous un simple détail, pour lui, il est un prétexte ou source d’inspiration incontournable pour étreindre le global.



Le langage plastique de Aziz BENJA se situe sans doute entre le réfléchi et l’instinctif. Il nous invite donc à visiter les profondeurs de l'intime ou le cheminement dune vision intérieure. Cette démarche qui part du détail pour aller vers le sens de la chose comme nous l’avons pu le constater plus haut, produit chez lui une œuvre unique et exaltante, pleine d'une mythologie personnelle et capricieuse marquée du sceau du non-dit. Située au bord d’un espace informel et le formel à la fois .Englobant toutes formes d'interprétations, cette peinture possède cette qualité authentiquement imprévisible qui signale toujours la présence d'une imagination "vivante" …



Rencontrer les toiles d’Aziz Benja, c’est pénétrer dans une symphonie de couleurs déchirées mais ludiques. Hautement travaillée en creux par le sentiment et la pure sensation. C’est aller aussi à la rencontre d’un univers infiniment singulier, donc universel. C’est plonger dans le labyrinthe de l’intimité qui est la nôtre. Ainsi, cet artiste en quête permanente, s’efforce à nous faire découvrir les choses autrement et nous invite à reconstruire un monde nouveau. Celui de tous. Ses toiles invitent à la réflexion, à l’objectivation : comme par un jeu de miroir, on entre et on sort de soi-même, pour devenir un autre.



Puisant son langage plastique dans la profondeur du détail, il nous révèle une puissante beauté qui va au de là de nos limites. Une beauté transformée comme un rêve dont l’esprit et la fougue qu’elle porte en elle, témoignent d’un intérêt profond pour le monde. Aziz Benja, ne finira jamais de nous surprendre et de nous étonner. Son art nous traverse, nous regarde dans notre laideur, afin de nous montrer la beauté cachée de notre plus belle humanité.



Mohamed El jerroudi (Poète)

samedi 14 août 2010

jeudi 17 juin 2010

Une vision personnelle d’un monde changeant

Une vision personnelle d’un monde changeant

Abdelkrim ouazani s'arrête un instant, regarde, essaye de prendre le temps pour humblement regarder les choses ; entre la contemplation et la méditation.
Essaye de donner à voir l'immensité des choses, s'approche des êtres, frôle les palpitations de la vie. Donner à voir, ouvrir le regard, ressentir et toucher du bout des doigts le monde ... Un monde contenant tout le tragique et le magique .Où toute lumière est un incroyable espoir, d’une nature déchirée et éblouissante à la fois.

Ouazani épure ses œuvres, y élimine les détails pour arriver à l'essentiel de sa vision personnelle d’un monde changaent, et source constante d'inspiration. L’artiste est connu par sa technique de la texture, les couleurs, et jouant de sa palette d'acrylique. Son univers se reconnaît dans chaque couleurs et son choix est plutôt inattendu pour questionner notre temps.


La matière reste l’élément essentiel de ses surfaces - une matière douce, délicate et sensuelle « celle qui donne envie de toucher ». La forme, proche de la géométrie, donne souvent l’horizontale ou la verticale et signe ses origines terriennes. A la charnière de l’abstrait et du figuratif, l’œuvre d’Abdelkrim Ouazani exhale les sensations produites par la simultanéité des choses. En travaillant sur la texture de la peinture, non seulement l’artiste se plaît à réduire l’écart entre les contraires, mais encore il permet à la matière de dégager son énergie.


Dans sa démarche artistique il aborde des thématiques différentes : onirique d'une part, qui présente de belles compositions, des structures, ainsi qu’une harmonie chromatique bien pensée. D'autre part, il nous incite à redécouvrir la beauté de la nature. Á la manière d’un écologiste engagé, pour nous rappeler à l’ordre et repenser notre époque.


La thématique abordée ainsi que la technique choisie, font de ce travail un hymne à la nature. Cette nature que l'ont ne regarde plus aujourd’hui…
Et ce n'est qu’à cette telle condition, nous semble-t-il, que Abdelkrim Ouzani , nous propose sans cesse une équations difficile à résoudre où le défi majeur interpelle notre conscience ou éthique pour être enfin du compte nous- même ,dans un monde répétons le, changaent et à bout de souffle.

jeudi 25 mars 2010

Être en quête de compréhension face à un monde sans cesse changeant.

Moulay Youssef Elkahfai et né en 1969 à Marrakech où il vit et travaille. Diplômé de l'école nationale des Beaux Arts à Tétouan en 1993, cet artiste est aussi graveur et lithographe.Actuellement, il anime un atelier de peinture et estampes .Artiste à multiples facettes, il ne cessera jamais de nous étonner.


My Youssef ELKAHFAI nous propose une autre façon d’aborder l’art : celui de la légitimité de la forme comme propos pictural, l'envers de la chose ressemblante. Le propos n'est pas de figurer ni de défigurer:c'est de peindre avec une sensibilité qui est la sienne. Sa main n'a pas la formidable aisance de sa pensée, mais sa vision est fondamentale. Il considère son art comme un moyen de créer les formes que comme un nostalgique qui nous raconte une histoire. Toutes ses attitudes se recoupent en un point: la peinture n'est pas un art de reportage, pas plus que la littérature n'est un art de rédaction. Même les figuratifs les plus extravertis en conviennent


Ses recherches le mèneront tout au début et très souvent dans les différentes tendances de l'art marocain, où il cultivera sa soif de création à travers les clins d’œil des peintres célèbres et la lecture de leurs parcours artistiques.


My Youssef ELKAFAHAI sent de manière impérieuse l’appel de l’art. La peinture est déjà en lui, certes, avec cette force inéluctable de désirs mus par la liberté d’exister. Briser les contraintes et les tabous, laisser son pinceau entrer au plus profond de la chair de l'imaginaire et donner ainsi la force à ses émotions, en les mettant à portée de tous. Entrer dans ce monde pour lui, signifie également devenir particulier dans un univers de création artistique qui est le sien.





Ses toiles évoquent une réalité ou une confession relatée à partir d’une expérience. Ultime regard d’un être en quête de compréhension face à un monde sans cesse changeant. Un monde, où se cantonne un drame et comporte une dimension psychologique certaine. Ses œuvres nous révèlent donc, l'influence du hasard, des circonstances de la vie et le destin des personnages et des êtres humains en général.



Ce qui frappe dans le cheminement de My Youssef Elkafai, c’est la mise en perspective de l’histoire contemporaine d’un monde en transformation avec un destin pluriel, celui qui pourrait être le nôtre. Ses thèmes se déroulent avec en écho les bruits de fond de notre existence. À travers ce cheminement artistique, l’on assiste au changement fondamental de la face du monde, ainsi qu’à nos destins.



Pour My Youssef ELKAHFAI le peintre figuratif transcender la réalité à travers son réalisme, et y apporter une notion autre que descriptive, sinon son oeuvre devient une sorte de story bord - illustration. Il semble nous cacher le peintre abstrait qui gomme les éléments suggestifs de la réalité, sans perdre pied pour autant, sans oublier la préoccupation du réel et son expérience.



Le point de vue de cet artiste contemporain dans les deux cas, voir même, que la frontière est un espace de liberté de la création. La peinture n'est pas dans le choix d'un camp figuratif ou abstrait; encore moins dans le refus ou la condamnation de l'autre camp! Tout simplement parce que le terrain qui sépare les deux camps n'est pas un champ de bataille, mais un monde imaginaire à cultiver. !




Mohamed El jerroudi (voir:Lopinion.ma)

dimanche 21 février 2010

Antonio Fuentes .


Cet artiste natif de Tanger (1905) qui n'a jamais pu se défaire de l'amour des lieux de sa douce enfance jusqu'à lui consacrer l'essentiel de son oeuvre. Les tableaux de l'artiste, décédé en 1995, recèlent une sensibilité d'une remarquable finesse dans la reproduction des espaces de la cité qui ont enchanté l'artiste, espagnol d'origine mais tangérois de cœur.
D'apparence, les toiles de l'artiste s'assimilent à un cubisme à la Picasso ou une multitude de formes diffuses d'inspiration surréaliste. Or, un regard en profondeur laisse dubitatif quant à la particularité du style de l'artiste marquée par un sens aigu du détail sur des toiles signées de son seul nom de famille accompagné par la mention "fils de Tanger.
Mohamed El jerroudi

lundi 11 janvier 2010

La magie de l'aquarelle.


Les secrets de l'aquarelle.

MOHAMED JAAMATI est un, aquarelliste de talent. Pour lui, la nature, ses lumières, ses coloris font partie de lui-même et influencent tout son travail.
Plus que de représenter fidèlement la chose, l’aquarelliste doit pouvoir, d’après elle, suggérer une émotion, un état d’âme, un effet de surprise. Le charme est dans ce que l’on ne voit pas consciemment. La transparence et la lumière laissent une porte ouverte aux rêves.
Après un parcours exigeant et varié, il découvre les secrets de l’aquarelle, chaque jour : toujours à la recherche du rythme, de l’harmonie et de la beauté que seule la nature peut nous offrir.

Un chemin de bonheur, de fraîcheur, de couleurs chatoyantes et lumineuses nous entraîne toujours plus loin. Chacune de ses œuvres est un moment de calme, de quiétude et de sérénité volé à la frénésie du monde moderne.


Alors , Mohamed jaamati convient parfaitement à cette démarche et rares sont les artistes aquarellistes qui peuvent se targuer d'une telle maîtrise et d'une telle sensibilité en cet art pétri de fluidité et de saisissante perception du motif.

Chez cet artiste, le dessin sous-jacent est d'une sûreté exemplaire et, sans apparaître de façon linéaire, il structure l'œuvre avec autant de justesse que de finesse. Le sens particulier de la couleur permet à Mohamed Jaamati d'y associer une impeccable technique à laquelle s'ajoute ce plus capté par la sensibilité, l'élégance de la manière et la façon sereine de recréer l'impression. En effet, de la plus petite et simple pochade à la plus vaste et spectaculaire composition, l'artiste ennoblit l'aquarelle et par la réduction de ses sujets déploie une réalité fascinante, généreuse et un monde magique.

l'Aquarelliste le fait naviguer sur des couleurs qui se diluent au fur et à mesure que le papier étanche sa soif, domptant le hasard.
Si son souci est de nous imposer l'étonnante rigueur du dessin (difficile avec l'eau), l'Aquarelliste qu'il est , Jaamati nous dévoile avec pudeur, par un subtil jeu de lumière en prenant le papier pour complice, le secret qu'il nous cachait.


Si on ajoute à son talent un amour des petits coins méconnus de la campagne du nord du Maroc et une amitié bien entretenue avec les hommes et les paysages, on ne s'étonne pas de la franchise de son oeuvre.
C'est cette alchimie chargée de mille secrets que Mohamed Jaamati nous invite à découvrir...



Mohamed El jerroudi (poète)

vendredi 18 décembre 2009

Les rêveries d'ABDELKRIM OUZZANI


Un art onirique "Frontière" entre le réel et le rêve.


L’œuvre d'Abdelkrim Ouazzani s’inscrit dans le rêve. Elle propose une vision du monde à double niveau : la douceur et l’harmonie pour les couleurs et les formes, preuve que cet artiste est habité par un désir ardent pour le choix des thèmes.
Il s’agit d’imaginaire mais d’un rapport symbolique au réel.



Cet imaginaire l'arttiste le fait en se référant à sa longue étape onirique : "Les Chemins de l'évasion", dénomination significative de sa première époque réelle-imaginaire, qui le conduit jusqu'aux "Portes du Rêve".



Le thème de OUZZANI se situe entre les frontières du conscient et de l'inconscient, du cauchemar, des mouvements psychiques de l’intérieur de l’homme. Cet inconscient est rempli d'images symboliques, oiseau par exemple..


Dans les séquences oniriques, deux thèmes dominent : la figure humaine et les plantes. Ces motifs peuvent être seuls ou combinés. Un troisième centre d'intérêt surgit sporadiquement : l'oiseau. Toutefois, quelles que soient les variations thématiques, les rapports spatiaux se ressemblent et constituent, quant aux structures et à la composition, la principale recherche graphique et plastique. Le dynamisme se manifeste par des formes à la fois solides et souples, pénétrantes, pénétrées et juxtaposées.




Notre environnement, notre existence sont présentés nimbés de coloris tout en nuance, joliesse et tendresse. Qui s'ouvrent sur une espérance tranquille.
Par contre son œuvre et sa transposition métaphorique accouchent d’une inquiétude latente. Le trait se fait faille, la chose se matérialise, les humains évoluent dans un univers qui se vide. Car il faut rappeler que le style d'Abdelkrim Ouazzani est tellement épuré, qu’il nous donne l’impression que notre présence est à la fois une éternelle absence dévorée par la force insaisissable de l’éphémère.


La vie s’écoule, s’étale. Les choses se ramifient, envahissant un espace qui se dérobe comme par magie, à notre regard.
L’ensemble de son œuvre jusqu’ aujourd’hui s’élabore au plus près de ces schémas. Ses pièces n’apparaissent pleinement à la conscience du spectateur qu’au moment même de la lecture d'un art inclassable .Abdelkrim est sans doute l'un des premiers marocains qui a travaillé ses toiles avec de l'acrylique. Des toiles aussi sans cadre, ce qui est aussi une première .Devant ses tableaux, notre regard présent disparaît ensuite pour n'être plus qu'un indice suffisant de l’existence de l’œuvre.


Pour Ouzzani, Il s'agit de développer un outil artistique d'affirmation et d'intensification du lieu : une proposition fondée sur une urgence et une énergie qui en font une expérience plastique aussi bien du point de vue de la création, et de la volonté d'expérimenter et d'inventer des rapports nouveaux à un lieu, un environnement et un public.


'A l'heure où l'idée de l'art public semble fragilisée, ce projet fou devenu utopie concrète nous permettra, en étudiant la manière dont se fabrique notre regard, de poser cette question fondamentale : comment créer de l'espace et du temps publics?
C'est que l'artiste voudrait bien nous répondre que c'est le monde qui nous regarde.

Alors si cet art est inclassable et qu'il nous est difficile de répondre à tous ses questionnements, il nous reste qu'à suivre la méditation de Oouzzani.


Une méditation à propos de la vie qui, jamais ne tombe dans le morbide. Comme si rêve et réalité se confondent en un même chemin qui a pour seul objectif, une implacable emprise sur l’imaginaire….le nôtre… !

Le côté visionnaire d'Abdelkrim Ouazzani ne s’accommode guère du foisonnement pictural que connaît le Maroc. Cet artiste qui travaille à l’écart des modes est constamment à l’écoute de sa profonde certitude. L'écho de l'universel est sans doute sa propre préoccupation.
Voilà pourquoi, Abdelkrim Ouazzani , nous touche tout en nous offrant, sans l’imposer, son univers personnel.

Mohamed El jerroudi ( poète)